Moment Auteur - Kyrrõ Editions
Elles étaient faites pour se rencontrer.
Elles forment un duo
délirant, mais sérieux quand il le faut.
Lors de salons, vous
pouvez facilement les retrouver, car leur avis de recherche est
placardé en très grand format derrière elles.
Elles
accompagnent leurs auteurs avec le sourire et sont des pros du tirage
de langue.
Notre duo n’hésite pas à monter sur la table du
stand pour attirer le regard d’un auteur qui les connaît, mais qui
se trouve à l’autre bout de la rangée.
Elles, ce sont Loïs
Smes et Karyn Adler, codirigeante de la M.E. Kyrrõ Editions, les
championnes de la bonne humeur, toujours disponibles pour les
lectrices et lecteurs qui viendraient leur poser des questions.
- Comment/pourquoi avoir eu envie de créer Kyrrõ ?
Karyn : En toute honnêteté, je dis souvent qu’on a débarqué comme des touristes. On est toutes les deux issues de ME différentes et ma première était… bref. Je crois qu’on avait besoin toutes les deux de prendre le contrôle sur tout le processus, du manuscrit jusqu’à sa publication. On voulait pouvoir être sûres que tout soit carré, et, comme on dit « on est jamais mieux servi que par soi-même ».
Loïs : C’était à la mode ? Je plaisante. Pour ma part, je suis éprise de liberté. J’ai aussi un gros esprit de contradiction et, clairement, je n’obéis qu’aux contraintes que je me suis fixées. Kyrrō me permet d’allier tout ça. De ne jamais transiger avec mes valeurs, valeurs que je partage avec Karyn ; d’être en phase avec ma créativité.
-
L’une de vous est-elle affectueusement attachée à l’Islande ?
Ou a des origines de là-bas ?
Car j’ai fait quelques
recherches Google, qui m’amène sur un site d’œnologie parlant
de Kyrrõ comme étant d’origine islandaise, et la définition d’
« impalpable, instant de paix et de silence, Moment qui nous
tient en suspend et nous empêche de respirer l’éternité d’une
seconde. »
Si pas, pourquoi et d’où vient le nom de Kyrrõ ?
Karyn : Je crois que c’est la première fois qu’on a pas besoin de l’expliquer. La définition est exactement celle-là et c’est pour cette raison qu’on a choisi ce nom. On aime l’Islande, toutes les deux, et on rêve d’y aller. On cherchait un nom qui nous démarque et nous identifie. Sans se concerter, on cherchait toutes les deux du côté du vocabulaire islandais. Là-bas, certains mots ne se traduisent pas par un autre, mais par une émotion, comme Kyrrõ. Et finalement, quand on regarde la définition, c’est ce qu’on espère faire ressentir aux lecteurs.
Loïs : Il nous fallait un mot ouvert, une boîte, un écrin à émotions. Il est parfait, non ?
La
conception de la M.E.
Je
sais que dans vos débuts avant d’ouvrir les soumissions aux
auteurs, vous avez souhaité publier et tester la bonne fonction de
votre M.E. sur vos propres ouvrages.
Je trouve ça louable de
votre part, mais du coup, quel a été le parcours effectué de la
phase réflexion à la phase ouverture de soumission en passant par
la phase test ? (car je sais qu’on ne connaît pas du tout le
temps ni l’investissement que ça prend de créer une telle
aventure).
Karyn : On
a été nos propres éditrices. On s’est fait la main sur les édito
de l’une et l’autre, sans prendre de gant, on s’est formé sur
les logiciels qu’on ne maitrisait pas. On a cherché des
correcteurs/correctrices de qualité, une comptable pour me seconder,
on s’est équipé.
L’idée
a toujours été de se dire que si on était capable de traverser des
tempêtes, il fallait que le bateau soit assez solide pour embarquer
du monde avec nous.
On
a toujours été transparentes envers nos auteures. On ne leur promet
pas le succès, on leur promet de les guider pour que leurs histoires
soient abouties (édito et correction) avant d’être publiées, et
de tout faire pour qu’elles trouvent leur lectorat.
Loïs : L’investissement ? Je suis fichée à la banque du sommeil, la dette est trop énorme, lol. Du temps, des nerfs, de la frustration, de la rage aussi, je crois que c’est un bon début pour se lancer dans une aventure pareille, en plein Covid, quand notre gouvernement a déclaré la culture non-essentielle. De la folie, beaucoup d’argent (et sans jamais faire de cagnottes), du temps, encore et toujours. Des formations, des nuits blanches… mais aussi du soutien. Beaucoup croit en nous depuis le début, et c’est un moteur énorme !
Quant à nos auteures, en nous soumettant leur bébé, elles nous accordent une confiance qui ne fait que nous galvaniser davantage.
Le lien qui vous uni
- Depuis quand vous connaissez-vous ? (et comment vous-êtes vous rencontré)
Karyn : On se connaît depuis presque 5 ans. Si on fait le calcul, ça fait à peine plus vieux que l’âge de création de la ME. Mais à vrai dire, le temps n’a pas d’importance, je crois que Loïs et moi, c’était une évidence.
Et pour ce qui est de comment on s’est rencontré, je vais laisser Loïs le raconter, ça me fait toujours rire.
Loïs : C’est simple : j’ai cru que c’était une c*nasse. On était
dans une conversation groupée sur messenger pour un événement
littéraire commun. Karyn a dit quelque chose qui était soit
extrêmement drôle, soit extrêmement malveillant. Je suis allée la
voir en privé pour en savoir plus. Elle était (et est toujours)
drôle et bienveillante.
(C’est
quand même un peu une c….sse, mais la version sympa)
- Quels sont les petits surnoms que vous vous donnez ?
Karyn : étonnamment, je n’en donne pas à Loïs. C’est peut-être parce que finalement, Loïs est tellement tout qu’un surnom ne suffirait pas lol. Loïs, par contre, elle m’en donne plein.
Loïs : Euh… C*uille gauche, Karyn de Midi Six, La Papesse des Fesses…
Karyn : Ah oui, c’est ma co**lle droite ! mais je ne le dis jamais lol
- Quel a été votre meilleur moment depuis la création de la ME (en dehors de la publication de vos premiers ouvrages et des soumissions) ?
Karyn : Je serais incapable de n’en citer qu’un. Nos premiers salons et la rencontre avec les lecteurs qui nous ont fait confiance sans nous connaître ; les messages privés dont on ne se remet toujours pas. Tout est si… dingue. Cette aventure est ponctuée de moments incroyables, de quelques autres moins agréables, mais je ne voudrais rien changer. Chaque étape nous aide à grandir, finalement.
Loïs : C’est mort, je réponds pas à ça ! Vous êtes malades, y a eu tellement de moments complétement dingues !
L’équipe
- Pouvez-vous présenter en quelques mots sur :
- Votre comité de lecture ?
Karyn : Le comité de lecture est anonyme. Nous leur faisons signer un accord de confidentialité et ne leur proposons que des manuscrits anonymisés. Nous avons besoin de cette impartialité parce que, pour nous, ce n’est pas l’auteur qui compte, mais l’histoire qu’il a racontée. Nous sommes justement en cours d’analyse des candidatures. Nous recevons beaucoup de manuscrits et sommes un peu saturées lol.
- Vos correcteurs ?
Karyn : Nous en avons et avons eu plusieurs. Parfois, nous avons été déçus (nombreuses fautes relevées par les lecteurs, non respect de notre charte, etc). Actuellement, deux sont assurés de bosser avec nous, tant qu’ils souhaiteront continuer. Depuis environ 2 ans, dans un soucis de transparence envers le lectorat, nous mentionnons le correcteur dans les mentions légales.
- Votre/vos graphiste(s) ?
Karyn : Ah bah ça, c’est facile, mais du coup, je vais laisser Loïs se présenter lol (oui, on est multi casquette)
Loïs : Salut. C’est moi qui gère les couvertures et les visuels Kyrrō. Je touche au graphisme depuis 2001, puis j’ai fait une partie de ma carrière en tant que photographe freelance et pour une très grosse société. L’image, ça a toujours été mon métier. D’ailleurs, mon rêve, c’est d’être réalisatrice.
- Vos partenaires :
Loïs : On en a pas mal. Certaines sont là depuis le premier jour, d’autres ont sauté dans le wagon en cours de route. Elles sont un soutien sans faille, très actives et tout à fait dans l’esprit Kyrrō : un peu dingues.
Les auteurs :
- Comment gérez-vous l’accompagnement des auteurs dans la phase écriture/correction/publication ?
Karyn : Ecrire est un travail solitaire et presque égoïste. Les seules fois où on intervient, c’est lorsque l’auteur se sent perdu, ou démotivé.
Notre rôle démarre à l’édito, une fois que l’auteur est sûr que son manuscrit est achevé. On prévoit deux passages éditos (3 quand c’est nécessaire). On guide l’auteur à rendre son histoire plus intense, à gommer les longueurs inutiles, à appuyer là où il y a des manques. L’auteur reste libre de suivre nos guidances, mais on échange lorsque c’est nécessaire.
Une fois terminé, le manuscrit est confié à un(e) correcteur(trice). Là encore, il y a deux passages, pour être sûr de traquer le max de coquilles restantes. On crée un groupe de discussion avec l’auteur, le correcteur et nous, pour être là en cas de questions, mais aussi pour que l’auteur se sente entouré.
Ensuite, on s’occupe de préparer la couv, puis le BAT (bon à tirer) et BAD (bon à diffuser). Ce sont les maquettes qui serviront de support à l’impression pour le broché et la création de l’ebook. A cette étape, l’auteur doit relire (encore lol) sont texte, pour s’assurer qu’elle est conforme au travail effectué en amont, puis valider le fichier.
Le reste, dépend du délai entre la validation BAT/BAD et la date de sortie. En com interne, on fait un cover reveal pour les auteurs. On tease un peu sur les réseaux, et surtout, on invite l’auteur à le faire. Créer de l’attente, c’est toujours bénéfique.
Loïs : Karyn a oublié une étape. Le travail éditorial se passe avec l’une ou l’autre, mais pas les deux. Admettons que je sois l’éditrice du projet : à la fin du travail édito, une fois que le manuscrit a été peaufiné, Karyn le relit pour être sûre que tout va bien, chasser les éventuelles incohérences que l’auteur et l’éditrice principale ne sont plus en capacité de voir, etc. Les bébés Kyrrō sont ultra bichonnés, on prend notre travail très au sérieux.
- Est-ce que vous leur donner des p’tits surnoms ?
Karyn : Clairement oui ! La dernière recrue est notre Pokémon sauvage !
Loïs : Non, pas mon genre d’appeler Aurélie Petit Trot, Evy Barbie, Max La Menace, Charlie Bleue ou Pokémon Sauvage…
-
Vous donnent-elles des surnoms ?
Karyn : Aucune idée, mais si tu choppes l’info, je veux savoir !
Loïs : J’imagine qu’elles nous appellent « les c*nnasses » 😳
Cela dit, le Pokémon Sauvage nous appelle ses « rochers ». (Karyn : et c’est notre moumoule mdr)
Non
je ne poserai pas la question qui tue et risque de vous mettre les
autres auteurs à dos…
Quoi que si 😋
Quel
est le livre dont vous êtes les plus fières depuis la création de
la M.E. (car l’édition aurait cumulé les embûches avant d’être
édité / l’auteure a eu des soucis perso mais est passé outre et
a fait preuve d’une grande résilience… … ...)
Karyn : En fait, je vais en citer deux, et je pense que Loïs n’aura pas forcément les mêmes (donc c’est cool).
La duologie Lennie. Oui, elle est de nous, mais c’est ce qu’on appelle un pari osé. On savait qu’on prenait des risques, mais je suis plus que fière de cette histoire. Elle est l’une de mes plus grandes fiertés.
« Titre secret ». Eh oui, pour le coup, comme je ne sais pas quand sera diffusée cette itw, je ne dirais rien, mais le futur bébé de notre pokémon (Emilie CH) a été compliqué. Par à cause de l’histoire, mais parce qu’on s’est retrouvé avec un fichier corrompu. On a du rusé, jonglé d’un logiciel à l’autre. A chaque transfère, de l’une à l’autre, durant l’édito, nos pc beugé… mais on a tenu bon. Et honnêtement, quand je vois le résultat, je me dis que notre Pokémon peut être encore plus fière d’elle, d’avoir su faire un si beau travail malgré toutes les difficultés.
Loïs : Je suis incapable de répondre. Toutes nos auteures ont eu un travail édito particulier (et je n’en parlerai par car sa relève de leur vie privée en général). Sur nos propres histoires, nous avons dû traverser des difficultés. Je crois que je suis fière de chaque livre qui possède une estampille Kyrrō, car chacune de ces histoires a sa propre histoire.
Vous rendez-vous compte du chemin parcouru depuis que vous avez pris la décision de créer la M.E. et avez-vous pris le temps d’être fières de vous (je parle bien de vous 2, le côté fierté de fières de vos équipes se faisant plus haut) ?
Karyn : On a souvent la tête sous l’eau lol, mais ça m’arrive, parfois. Et quand je repense à nos débuts, je me dis qu’on est tarée, mais qu’on a vraiment fait un sacré bout de chemin. Et je croise les doigts pour que la route ne s’arrête jamais.
Loïs : J’ai pas le temps pour ça. Plus sérieusement, j’ai juste l’impression de tout donner pour bien faire mon travail. Je suis fière de Karyn bien plus que de moi. Moi, je crois que je gère à peu près ce que j’ai à faire.
Karyn : Voila, c’est tout Loïs, elle n’arrive pas à voir à quel point elle est talentueuse dans bien des domaines. Sans elle, il n’y aurait pas de Kyrro
Tu dois choisir entre :
1.
Aller dans la librairie de tes rêves, mais dans une pièce infestée
de rampants (cafards, araignées, fourmis rouges….) et de poussière
Ou être allée seule dans un salon littéraire, rencontrer ton
auteur préféré, et le local se retrouve encerclé par des serpents
et des loups.
Karyn : Le loup est un loup, pour l’homme, c’est pas c’qu’on dit ? Mdr, plus sérieusement, je sais qu’on dit aussi que c’est pas la petite bête qui va manger la grosse bête, mais… je choisi les serpents et les loups, j’aime pas les cafards. Rien que d’y penser ça me gratte partout.
Loïs : Trop facile ! J’adore les loups, j’adore les serpents, j’adore les salons. Du coup, la librairie 😳
2.
Ne plus avoir de réseaux sociaux pour aider à promouvoir la M.E.
Ou pouvoir publier en étant obligé de subir les réflexions
dégradantes du dirigeant du réseau social h24 sans pouvoir lui
répondre ?
Karyn : Ah bah option deux. J’ai un don pour les messages subliminaux (et les sous-entendus mais ça, c’est un autre sujet mdr). Au pire, si Mark Sukertruc parle de Kyrro… il en parle et c’est déjà sympa de sa part.
Loïs : Je rêve de ne plus avoir de réseaux sociaux… Je sais qu’on peut y faire des rencontres de folie, mais c’est hyper anxiogène pour moi. Alors je vote pour me faire maltraiter par Elon Musk, ça va buzzer cette histoire.
3.
Passer les 10 prochaines années en collaboration avec ta binôme,
mais celle-ci aura beau se laver/coiffer, elle arrivera toujours avec
une odeur de rats morts et les cheveux en brosse
Ou passer les
10 prochaines années en collaboration avec ta binôme (qui sent
bon), mais tu auras peur de l’approcher h24 ?
(j’avoue
que cheveux en brosse, je veux voir)
Karyn : ça c’est facile. Vu le nombre de chambre partagée dans les RB&B pour les salons, je crois que Loïs a l’habitude de ma tête de travers et ma super bonne humeur légendaire, au réveil. Et moi, je maîtrise son coiffé-décoiffé. Et pour l’odeur, je snifferai des huiles essentielles, ça devrait suffire.
Loïs : Alors… regardez-moi. Vous avez vu mes cheveux ? Qu’est-ce qui peut être pire que ça ? Quant à la crinière à volonté variable de Karyn… qu’est-ce qui pourrait être… non, je finis pas ma phrase, elle va bouder pendant 29 minutes, sinon.
4.
Recevoir 10 livres par jour (7/7) en soumission à lire
obligatoirement dans les 8 jours, et ce, pendant 1 an
Ou
pouvoir lire les titres et les résumés, mais dès que tu ouvres un
livre, tu ne peux plus le lire du tout (tout support : papier,
numérique, audio ou braille)
Karyn : option un… après avoir mûrement réfléchi, parce qu’on ne reçoit pas toujours des soumissions abouties. Par contre, je pose l’option formation lecture rapide parce qu’en vérité, je suis un vrai escargot en lecture mdr
Loïs : Je lis vite. Mais… j’ai entièrement confiance en Karyn. Alors je prends l’option 2, je garde les bons titres et bons résumés et je lui laisse lire le roman 😅
5.
Avoir du succès sur 20 ans, mais vivre ta pire phobie
quotidiennement pendant cette même durée
Ou tenir un stand de
lecture dans un salon ouvert au milieu des lions affamés ?
Karyn : bah option un. Ma pire phobie, c’est les nombrils… et je vis avec le mien, je devrais pouvoir gérer mdr.
Loïs Je n’ai pas peur des lions. Et en plus, t’as pas dit qu’on n’aura pas de succès. Donc je prends les lions, le succès et Kyrro for ever.
Pour suivre les aventures de la ME et avoir toutes les infos sorties :
Site en ligne : https://kyrroeditions.com/
Facebook : https://www.facebook.com/kyrroeditions
Instagram : https://www.instagram.com/kyrro_editions/
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