Moment Auteur - Thalie Perrot
Thalie, tu es connue comme une personne au grand cœur.
Mais
tu es également auteure et créatrice d’un groupe permettant de
promouvoir ton style de prédilection : La romance historique.
Tu
te considères comme étant un « vilain petit canard »
car tu veux rester toi-même, avec tes convictions et tes
engouements, tant pis du « qu’en dira-t-on », tu veux
te rester fidèle.
Pour l’édition de ta saga, tu as connu la
publication en Maison d’Editions, mais pour ton besoin de liberté et de
te rester fidèle, tu as repris tes ailes et entamer le voyage en
auto-éditions.
Tu
crées tes livres de A à Z pour que ce soit le plus proche possible
de l’histoire écrite et de tes appétences.
Même pour le
graphisme, tu crées ton propre style à l’aide de l’IA, tu
retravailles les portraits de toute la famille Erainn ainsi que créer
ta « signature » avec ce bleu nuit qui laisse découvrir
le titre entourée d’une magie dorée.
J’ai lu sur le site de la guilde des Histo (dont on parlera un peu plus bas),
que la passion de la lecture est venue grâce à ta maman qui
achetait des livres avec les petits moyens de l’époque, lorsque tu
étais enfant.
Parmi ceux-là, quel livre t’a le plus marqué
et tu as lu le plus étant enfant ?
Les
tous premiers livres qui ont marqué ma mémoire d’enfant ce sont
des contes dont le vilain petit canard. L’histoire de rejet et
cette transformation magnifique à la fin m’avait fascinée. J’ai
également été très émue par le livre et sa fin tragique de la
petite fille aux allumettes. Et plus tard, j’ai adoré la mare au
diable de George Sand et le roman de la momie de Théophile Gaultier.
Mais par exemple, la collection des « Tout l’univers »
a été source de grandes envies d’apprendre, de curiosité et
d’ouverture sur le monde.
Comme une sorte d’aboutissement et/ou de reconnaissance, tu as reçu
tout récemment le 3° prix des lecteurs lors du salon Lire en
Normandie.
Ton enthousiasme a fait plaisir à voir sur ta
publication.
Avec un petit peu plus de recul, comment te sens-tu
avec ce prix ? Que représente-t-il pour toi ?
J’étais vraiment très heureuse car je n’ai fait qu’un petit appel à ma communauté sur mon feed Instagram et je ne m’attendais pas à ce qu’autant de personnes aient envie de voter pour moi et se mobilisent pour me faire remporter un prix. J’étais heureuse et honorée de cela jusqu’à ce qu’une amie autrice me dise récemment que cela ne devrait pas être une fierté, car pour elle ce n’est pas sur la qualité de mes écrits qu’on m’a jugée, mais à la popularité et que donc ce prix à son sens ne représentait rien. J’ai aussitôt perdu mon sourire. J’avoue que ça m’a un peu chagrinée. Certes dans le cœur des autres, ce n’est peut-être pas mérité. Pourtant, je n’ai pas fait de forcing et j’aimais vraiment l’idée d’être simplement appréciée. C’est une partie de reconnaissance qui n’arrive vraiment pas souvent…
Donc voilà, après cette réflexion, j’ai eu l’impression que j’avais limite fait quelque chose de mal en partageant le vote sur mon Instagram. Cela est venu ternir cette fameuse joie dont tu parlais…
Pour avoir échanger avec toi sur le sujet, je sais que tu
retravailles énormément les images, avec l’aide de l’IA.
Afin
de mieux comprendre ce que cela représente, peux-tu en dire plus sur
comment tu travailles les images, et le temps que ça représente
dans la création du livre (par exemple, combien de temps as-tu mis
pour créer la cover des jumeaux) ?
Comme tu l’as si bien souligné en début d’interview, je suis un esprit libre. Je détesterais imposer quelque chose aux autres et plus encore qu’on essaie de m’obliger à ne pas utiliser ce qui pour moi est un progrès et pas l’horrible phénomène que d’autres essaient de diaboliser. Je suis une autodidacte, mais pour tout ! Si j’avais les moyens financiers, il est probable que je ferais appel à des artistes plutôt qu’à l’intelligence artificielle…étant une artiste fauchée, je n’ai pas le choix. Et j’ai fini par y prendre goût parce que celles et ceux qui pensent qu’il suffit de parler à la machine pour obtenir quelque chose qui nous convient n’ont jamais utilisé les logiciels d’IA. Cela me demande énormément de temps de réaliser des illustrations. Déjà, je ne me contente pas d’obtenir juste l’image. Il me faut le plus souvent la parfaire, la retravailler, réaliser des montages aussi. Pour la couverture définitive de mon tome 4, j’ai mis quelques mois (alors pas mis bout à bout bien sûr…). Le logiciel que j’utilise ne cesse de progresser et moi avec lui. J’apprends à utiliser les bons termes pour parvenir à un résultat qui évolue. Quand je vois que j’ai appris de nouvelles choses alors je les mets à profit et je réorganise mes images et illustrations. Je vais mettre un mois environ pour réaliser toutes les illustrations de mon broché et mon relié.
Le graphisme (il s’agit de cela puisque je réalise des montages aussi) est devenu une véritable échappatoire pour moi et me sauve chaque jour. Faire naître des illustrations qui animent mes livres comme dans ma tête me rend fière et heureuse.
*******
Maintenant parlons davantage de tes écrits, on te connaît surtout pour la saga parlant de la famille des Erainn, mais tu as également participé à d’autres écrits :
Une nouvelle dans le recueil « Odyssée Mythique »
Un quatre mains avec Elise Roz « 100 SMS pour faire chavirer ton ptit coeur »
Un quatre mains pour enfant illustré par Eva de Kerlan et co-écrit avec Delphine Barotin
3
ouvrages et 3 styles complètement différent.
Si tu en
avais la possibilité, renouvellerais-tu cette expérience ?
Oui, sans aucune hésitation. D’abord parce que j’ai adoré participé à des collaborations avec les personnes que tu cites et qui sont très talentueuses et adorables. Donc ce sera toujours un plaisir pour moi d’écrire et d’être associée à de tels noms. Ensuite parce que pour les recueils, c’est souvent au profit d’associations et je trouve fabuleux de pouvoir participer à mon petit niveau à rendre le monde meilleur et plus solidaire. J’ai d’ailleurs accepté de participer à un futur projet, organisé par mon amie Morgane Destrée, autrice à la plume juste magnifique. Elle est active dans une association contre la maltraitance faite aux animaux en Martinique et m’a proposé d’écrire une nouvelle. Le recueil et ses bénéfices iront entièrement à cette association. Le bien être animal est une cause très importante pour moi.
Je ne te demanderai pas lequel des 3 tu préfères, ce serait comme
demandé de choisir entre 3 bébés. Toutefois, sur les 3, lequel t’a
le plus marqué dans la façon de l’écrire ? (et pourquoi)
J’ai adoré le projet concernant Léo car le sujet traité est celui de l’obésité. Que ce soit Delphine, Eva ou moi, nous nous sentions hyper concernées chacune à notre manière par ce thème. Et Delphine comme Eva, sont des personnes que j’aime de tout mon cœur alors j’ai vraiment adoré ce projet tout particulièrement.
Concernant ta Saga, comment est née la famille Erainn ?
Progressivement. Rory Erainn est né de mon imagination d’adolescente en quête d’amour. Je ne pensais pas qu’un jour il serait lu par d’autres personnes que par mes amis. Dans le tome 1, qui était finalement un one shot, il était accompagné de son frère Sean. C’était un personnage que j’adorais.
Quand j’ai connu la chance de voir mon premier roman édité, j’ai eu envie de lui écrire sa propre histoire. J’ai donc fait entrer dans ce tome 2, les parents et un autre frère Liam. Un bougon dont j’avais déjà l’histoire en tête. Et comme la famille grandissait au fur et à mesure que j’écrivais les tomes 2 et 3, des frères ainés, les jumeaux se sont glissés subrepticement. Ils ne devaient faire qu’une apparition, mais sont parvenus à conquérir quelques cœurs et me voici embarquée dans une véritable saga familiale d’aventures.
Comment as-tu perçu le caractère des membres de cette grande familles (Erainn, amis et ennemis) ?
Si je te le dis, tu vas me prendre pour une dingo…
Chacun des personnages est tellement vivant en moi ! Je les ressens, je perçois leurs envies, leurs caractères, leurs idées. Finalement ce sont comme des guides qui me dictent leurs histoires. Je ne suis que le scribe de cette famille que j’aime comme si c’était la mienne.
Ne le dis à personne Anges, mais je pense qu’ils sont vraiment vivants dans un univers parallèle mdr.
Et plus particulièrement les Jumeaux dont le 1er tome qui leur est consacré né ce 08.11.2024 ?(les jumeaux vont par paire, il est donc logique qu’ils aient 2 tomes, surtout avec ces 2 là)
Et tu as raison ! Il y aura bien 2 tomes pour les jumeaux. Pourtant ce ne sera qu’une seule et même histoire. Elle développe, cependant, un univers bien à part et des intrigues complexes qui s’ancreront dans la fantasy. Cela ne pouvait pas être traité en un seul roman. Leurs histoires d’amour également seront infiniment plus compliquées que celles de leurs frères. Et puis vraiment, ils m’éclatent et me font tellement de bien que je savoure mon plaisir d’être en leur compagnie pour un nouveau tome. Je commencerai à écrire le tome 5 à la fin du mois de novembre, je pense.
Toujours concernant ta saga, un projet t’a tenu à cœur. Celui de
permettre aux plus jeunes de lire « le même livre que Maman »
et tu as adapté deux des histoires.
a.Peux-tu en dire un peu
plus sur cette envie de permettre aux plus jeune de lire de
l’Historique ?
Cette envie rejoint ce dont tu as parlé précédemment. Le fait de permettre un lien intergénérationnel grâce à la lecture. Puis surtout, j’avais envie de préserver, à mon petit niveau et avec mes petits moyens, l’amour de la lecture avec son niveau. J’ai cette sensation que tout est fait aujourd’hui pour tirer le niveau des lecteurs vers le bas. La simplification de l’orthographe, l’incapacité de certaines « mamans » à lire à la 3e personne ou au passé, m’inquiète énormément. J’ai envie de préserver les belles histoires, l’Histoire avec un grand H aussi qui a moins la côte. J’ai envie que les enfants conservent le goût pour les contes de fée, enfin tout ce qui m’a fait rêver et que tout ça puisse se faire en développant une complicité adulte enfant autour de la même lecture…
b.Penses-tu pouvoir adapter d’autres tomes ?
C’est quelque chose qui me tient à cœur. J’y consacrerai certainement quelques mois en 2025.
*******
Comme
indiqué au début, tu es aussi à l’origine de la création de
« La guilde de l’Histo ».
Je sais qu’à travers
ce projet, tu as souhaité mettre en avant la Romance Historique
encore trop peu méconnue en France.
Si je ne me trompe pas vous êtes désormais 27 auteurs dans cette
guilde .
Comment as tu su prendre contact avec les auteurs (dont
on peut retrouver les noms et protraits sur le site dédié) ?
Il
y a des fluctuations sur le nombre des membres. Parfois, certains
membres en sorte pour diverses raisons et d’autres entrent.
Actuellement nous sommes 24, mais pour moi les autrices entrées dans
la Guilde gardent toujours leurs entrées dans notre collectif.
En fait, lorsque l’idée m’est venue, je souhaitais préserver la romance Historique. Je trouvais qu’elle n’avait plus le rayonnement qu’elle mérite. Et j’ai été très surprise que le concept séduise autant d’autrices talentueuses et qu’il y ait autant de francophones sur le marché de la Romance Historique. Elles sont venues à moi quand elles ont connu le projet soit en voyant mon appel, soit en étant proposées par des lectrices.
Certaines d’entre vous ont-elles des projets d’écriture en commun ? (Exemple lorsque c’est possible au niveau des époques => un cross-over de vos romans ou un tout autre projet avec de nouveaux personnages?)
C’est amusant que tu penses à cela, car nous n’en avons jamais réellement parlé. La seule chose que je peux te confier c’est qu’il n’y a pas de cross-over de prévus pour l’instant, mais nous avons un projet commun pour récompenser les lectrices du challenge de Romance Historique qui a duré toute l’année. Certaines lectrices ont lu presque tous les livres des autrices de la Guilde. Cela mérite que nous offrions quelque chose.
Quelles envies as-tu/avez-vous pour la guilde ? (événements, promo, …)
Tellement ! Mais un salon littéraire serait vraiment merveilleux ! Peut-être plus tard. A titre personnel, j’aimerais beaucoup accompagner une personne qui souhaiterait écrire une romance historique en format court (ou plus long) sur une année et l’aider à la fois dans la conception de son histoire comme dans la création de son objet livre. Une espèce de tutorat ou d’apprentissage vers la belle création d’une œuvre d’amour impérissable.
Comment pourrais-tu définir cette guilde ?
La Guilde est un collectif d’autrices qui s’aident, s’encouragent et s’échangent des savoirs. C’est un peu une famille au bout de 11 mois d’existence. Parfois il y a des querelles, parfois on s’agace, mais on se sent appartenir à un même clan et nous avons toutes pour nous la même passion : écrire des histoires passionnantes et ancrées dans l’Histoire et l’Amour.
Vous
pouvez retrouver la guilde :
https://guilde-histo-romancieres.wordpress.com/les-invitees-de-la-guilde/
Le dernier mot est pour toi (info sur un sujet non abordé, un message que tu veux glisser à tes lecteurs/trices…)
Tout d’abord, je tenais à te féliciter toi Anges. Cette interview est absolument exceptionnelle. J’y ressens tout l’amour que tu donnes si généreusement aux autres. Tu le fais d’une façon si intelligente et si altruiste que vraiment il me fallait te dire combien j’aime la belle personne que tu es. Je te remercie de m’avoir conviée à répondre à des questions si professionnelles.
Ensuite, je tenais à remercier toutes les personnes qui liront cette interview, qui la commenteront et la partageront. Sans vous, nous ne sommes rien et nous ne pourrons pas toucher d’autres personnes.
Enfin, je remercie mes fidèles lectrices qui ont permis que je sois de nouveau motivée à écrire le tome des jumeaux Connor et Trevor Erainn. Vous pouvez me soutenir, m’écrire ou me poser vos questions sur mes réseaux sociaux. Je compte sur vous pour faire un bel accueil aux Gardiens de Lumière.
Je vous embrasse bien amicalement,
Thalie
1. Si tu devais choisir entre :
- Passer tout un
week-end avec JC Staigner, mais on ne sait pourquoi ni comment, elle
est tout à l’opposée de son habitude. C’est à dire qu’elle
est devenue exécrable, irrespectueuse et utilise toujours un ton
acerbe pour te parler
- Ou continuer
d’être proche de JC Staigner, mais dés que vous conversez, elle
répond dans un langage qui n’appartient qu’à elle et que tu ne
peux comprendre (oral et écrit)
La 2ème comme ça au moins je suis habituée mdrrrrrr (je plaisante hein JC ^^)
2- Si tu devais choisir entre :
- Pouvoir rendre
Groot réel et le voir aussi souvent que tu veux
- Ou pouvoir faire
vivre la famille Erainn à notre époque
Désolée Groot, je t’adore, mais mes Erainn comptent plus que tout !
3- Si tu devais choisir entre :
- A chaque rencontre avec tes lecteurs, ces derniers auraient l’impression que tu fais de l’aérophagie (odorante, sinon ce n’est pas drôle) et ils te regardent étrangement
- Ou à chaque rencontre avec tes lecteurs, ils sont tous identiques (comme des jumeaux à profusion) et tu ne sais plus à qui tu réponds
Euh la 2, je préfère le jumeau sans fin tout de même lol
4- Si tu devais choisir entre :
- Ouvrir la porte de
chez toi, en espérant pouvoir te détendre, mais dés que tu ouvres
la porte, le couloir de l’entrée s’allonge un peu plus chaque
jour
- Dés que tu
rentres chez toi, le courant électrique ne fonctionne plus (ni le
réseau internet) et tu vis à l’aide de bougies et poële à bois
La 2, en plus honnêtement ça ne me dérange pas plus que ça.
5- Si tu devais choisir entre :
- Pouvoir faire un
voyage dans le passé pour rejoindre les Erainn, mais il y a erreur
sur l’époque et tu te retrouves pourchasser telle une sorcière
- Ou vivre dans le parc
animalier ou d’attractions de ton choix, mais tu ne peux approcher
aucun animal ou jeu à l’intérieur et tu dois te contenter de voir
les autres s’amuser
Choix cornélien pour ce dernier. Ma raison me dicte clairement la 2nde parce qu’en plus ça ne me dérange pas de voir les autres heureux sans moi. Ma passion me dit d’opter pour les Erainn, en espérant ne pas finir sur le bûché…
Ton âme sœur (ta révélation, la seule et unique) :
- Quelle est-elle en livre ?
La saga Erainn bien sûr
- Quelle est-elle plante ?
Le Freesia, ça sent tellement bon et ça enchante les jardins
- Quelle est-elle en musique/chanson ?
Le canon de Pachelbel en 432 Hz, Now we are free de Gladiator ou encore Love’s divine de Seal (à chaque fois que je l’entends soupirer au début de la chanson j’ai des frissons…et j’ai besoin d’amour, c’est tout ce dont j’ai besoin réellement)
- Quelle est-elle en
film ?
Je n’en ai pas réellement mais en fermant les yeux pour y réfléchir j’ai aperçu le film de Ron Howard qui s’appelle Horizon lointain alors je vais dire ça.
- Quelle est-elle en art (peinture/sculpture) ?
La vierge voilée de Strazza parce que ce travail de transparence est absolument exceptionnel.
Retrouvez son actu :
** Facebook : https://www.facebook.com/ThaliePerrotAuteure/
** Instagram : https://www.instagram.com/thalie_perrot/
Commentaires
Enregistrer un commentaire